Connectez-vous ou créez un compte
Pour pouvoir enregistrer un article, un compte est nécessaire.
Se connecter ou créer un compte
- Accueil
- Culture - Loisirs
- Jeux vidéo
- Test Until Dawn : vivre ou mourir, il faut (re)choisir
Jeux vidéo aventure
Au sommaire du dossier
-
1
Until Dawn : vivre ou mourir, il faut (re)choisir
-
2
[Test Switch] Emio – L’homme au sourire: à l’ombre des jeunes filles en pleurs -
3
Dustborn : le road trip pop de Red Thread Games carbure à la liberté
voir plus de contenus
Le concept, qui avait su habilement transposer les conventions du slasher cinématographique dans l'univers du jeu narratif, avait été un indéniable succès sur PS4. Dix ans après la sortie d'Until Dawn, Supermassive Games donne une seconde jeunesse à son hit, profitant des capacités de la PS5 pour optimiser une expérience ludique déjà fort aboutie à sa sortie. Utile ? Pas vraiment, mais retrouver, en mieux, ce maestro de la frousse interactive est un plaisir qui ne se boude pas.
Nicolas Blanchard - Aujourd'hui à 16:00 - Temps de lecture :
|
Serait-ce la perspective de la sortie du long-métrage adapté du jeu à l'horizon 2025 qui a motivé Supermassive Games à déballer des cartons le plus gros succès de sa production ? Faut-il y voir un indice du développement d'un deuxième opus - dont la gestation n'est d'ailleurs plus guère qu'un secret de polichinelle au sein de la profession ? Quoi que l'on en pense, le retour d'Until Dawn en pleine lumière n'a rien d'un hasard. Au-delà de remettre en mémoire l'une des très jolies surprises de la ludothèque PS4, qui avait en son temps su convaincre aussi bien les joueurs en quête de sensations fortes que les fans de jeux narratifs à la Quantic Dream, le studio anglais sait qu'il a de l'or entre les mains avec cette franchise dont le potentiel, considérable, ne demande qu'à être exploité. La frousse, dans le jeu vidéo, est un argument commercial solide, on le sait.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs.
En cliquant sur « J’accepte », les cookies et autres traceurs seront déposés et vous pourrez visualiser les contenus (plus d'informations).
En cliquant sur « J’accepte tous les cookies », vous autorisez des dépôts de cookies et autres traceurs pour le stockage de vos données sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment en consultant notre politique de protection des données.
Gérer mes choix
Une belle mise à jour technique, mais pas que
Désormais très familier des rouages du jeu narratif à tendance horrifique - le studio enchaîne les propositions de ce type depuis quelques années, de Man of Medan jusqu'à The Quarry, en passant par l'excellent The Devil in me -, Supermassive Games a choisi la voie du remaster pour ramener à la vie sa petite merveille d'épouvante. Une démarche qui a pu laisser un temps dubitatifs les adeptes du jeu original, déjà techniquement fort réussi, mais qui fait sens manette en main sur la dernière-née des consoles Sony. L'explication tient en quelques mots : la mise à jour technique est indéniable, et les défauts du jeu de 2015 - dont la caméra bien trop statique - sont partiellement gommés. Sans compter cette réalité : aussi mémorable qu'ait pu être l'aventure originelle, on a fini par l'oublier. Un peu, beaucoup, totalement, peu importe : Until Dawn version 2024, avec ses multiples embranchements et voies scénaristiques à dévoiler, est à nouveau un jeu à explorer, riche de pas mal de surprises (dont quelques nouvelles) et de secrets à éventer.
Sur le fond, l'histoire n'a bien sûr pas changé. Deux soeurs assassinées par une froide nuit d'hiver, en pleine montagne, après une blague potache qui a mal tourné dans un chalet cossu, propriété d'une famille très, très aisée. Un groupe d'amis qui revient sur les lieux un an plus tard pour célébrer la mémoire des disparues et, bientôt, des événements de plus en plus perturbants, jusqu'à la révélation des véritables enjeux de l'histoire, dont on ne dira rien ici sinon qu'ils sont à l'origine d'une sucession d'événements toujours plus atroces et violents. Un tueur caché ? Des fantômes ? Des monstres tapis dans les bois ? Allez savoir. Ce qui est certain, c'est que quelqu'un en veut, et pas qu'un peu, à la vie des huit amis. Et que ce sont les décisions du joueur qui détermineront, parmi eux, qui meurt et qui survit.
Des totems pour les guider tous
L'une des bonnes idées de gameplay d'Until Dawn, outre les habituels QTE, ce sont ces totems que le joueur peut ramasser en explorant les environnements. Provoquant des prémonitions, ils sont autant d'indices - et parfois de conseils - permettant d'anticiper les moments clés de l'aventure, et les multiples dangers à surmonter. Un conseil, donc : ouvrez l'oeil pour ne pas les manquer !
Tout l'intérêt d'Until Dawn est là, dans cette valeur donnée aux choix effectués. Effet papillon constant, la plus petite décision peut mener au cataclysme. A l'image des productions de David Cage, la création de Supermassive repose sur un scénario à embranchements complexe, où tout ce que l'on fait a des conséquences. Fermer une porte à clé derrière soi ou décider, au contraire, de la laisser ouverte ? Choisir de secourir le proche menacé ou, plus prudemment, égoïstement, rester à distance des événements ? Opter pour la fuite éperdue ou, au contraire, décider de se cacher dans l'obscurité en espérant ne pas être repéré ? Le jeu multiplie les situations où sont questionnés le rapport du joueur aux personnages, mais aussi ses propres angoisses, voire sa psyché. Au nom d'une simple vérité : on ne fait vraiment bien peur qu'à ceux que l'on connaît.
Paysages torturés, montagnes hallucinées
L'expérience, très fidèle à celle de 2015, est rehaussée par une mise à jour graphique que les bandes-annonces n'avaient pas permis de juger à sa juste valeur. Le plus spectaculaire tient aux décors de cette montagne hallucinée. Dans le blizzard, les développeurs dessinent un monde aux contours précis, détaillés, d'où surgissent créatures plus ou moins dangereuses et bâtisses plus ou moins torturées. Les intérieurs sont du même acabit, et sont pour beaucoup, à eux seuls, dans cette sensation d'oppression qui saisit le joueur lors des phases d'exploration. Mention spéciale au sanatorium, d'ailleurs, dont les vestiges racontent une histoire terrible comme seule la montagne de Blackwood peut en abriter. Dans Until Dawn, le passé, qui s'écrit sur les murs, qui se cache dans les photos, les rapports, les accessoires retrouvés, est une malédiction atroce qu'il va falloir affronter.
Le concept fonctionne, c'est indéniable, sublimé par une mise en scène revue et corrigée pour gagner encore en frousse et en efficacité. Et ceci même si tout n'est pas parfait dans cette jolie machine à faire frissonner. Certes, point faible lié à la structure même du jeu, les morts prématurées interdisent parfois l'accès à quelques séquences structurantes dans la construction du récit. Difficile à admettre en 2024, également, la rigidité de l'animation des personnages, qui renvoie à des standards clairement datés et sortent de cette impression fascinante de série TV sur laquelle on aurait un contrôle complet. Mais les dix chapitres de l'épopée (sans compter le prologue) défilent heureusement à toute vitesse, signe que le plaisir l'emporte, et de loin, sur les contrariétés. Jusqu'à l'aube, Until Dawn n'est jamais du genre à démériter.
L'astuce pour ne pas tout perdre
Rien de plus agaçant que de perdre un personnage sur une simple erreur d'appréciation. Pourtant, ce n'est pas nécessairement une fatalité. A l'inverse de la plupart des productions du genre, Until Dawn laisse, sans le dire, un tout petite temps de réaction pour rebooter sa partie après une situation défavorable. Il suffit de revenir sur le menu de la console, d'arrêter le jeu et de le redémarrer pour, avec un peu de chance, pouvoir rejouer la scène comme si de rien n'était. A n'utiliser cependant qu'en dernier recours, la manipulation revenant à nier le concept même de l'aventure.
Craquer, pas craquer ?
A l'arrivée, difficile de renvoyer dans les cordes une telle production au seul motif de sa proximité avec la version originale, certes déjà joliment troussée. Remaster ou pas, Until Dawn est de ces jeux, précieux, qui semblent résister au poids des années et qui profitent à plein de la réactualisation qui leur est accordée. On n'est pas loin de penser qu'il y a là un sérieux candidat à poser sous le sapin, cette année...
Version testée : code fourni par l'éditeur
La préquelle oubliée
Le saviez-vous ? Si Until Dawn n'a pour l'heure connu qu'un épisode canon, l'univers de la franchise a inspiré deux autres jeux façon spin of.
Le premier, sur Playstation VR, est un jeu de tir classique. Baptisé Rush of Blood, il invite le joueur à combattre et tirer sur les ennemis à bord d'une sorte de train fantôme.
Le second, sobrement appelé The Inpatient, est un walking simulator également sorti sur Playstation VR. On y découvre une partie des événements qui se sont produits dans le sanatorium de Blackwood. Une préquelle qui n'a, hélas, jamais su convaincre joueurs et critiques à l'époque de sa sortie, en 2016.
En bref
Until Dawn, sur PS5, développé par Supermassive Games, édité par Sony SCE, sur PS5 et sur PC.
On aime :
- La réactualisation graphique est excellente. Et quel plaisir de retrouver le casting, luxueux, faisant intervenir Hayden Panettiere, Rami Malek et Peter Stormare !
- Un joli travail sur la mise en scène rend les scènes encore plus impactantes.
- La gestion de la caméra est moins contraignante, rendant l'exploration plus aisée.
- Un peu de contenu inédit, ça ne se refuse pas
- Un travail sur la partition musicale assez remarquable, avec quelques partitions originales d'excellente facture.
- Une ouverture sur un deuxième volet - ne lâchez pas la manette pendant le générique de fin !
On aime moins :
- Les animations rigides rappellent que le jeu a dix ans
- Quelques bugs de gameplay avec de coupables inerties dans les mouvements
- Plus de bouton permettant d'activer la course manuellement
- Toujours quelques impairs narratifs lorsque des personnages meurent prématurément
- Jeux vidéo
- Edition Strasbourg
- Strasbourg
- Culture - Loisirs
- Fil Info
- Magazine
- Magazine Lifestyle
- Cinéma
- Alsace
- Bas-Rhin
- France - Monde
0 commentaire
Réagir